Cela fera bientôt trois ans que Frédéric Chappuis est responsable marketing pour les Transports publics fribourgeois. L’une de ses missions est de réconcilier les usagers avec les transports publics. En d’autres termes, il cherche de nouvelles stratégies pour inviter plus d’utilisateurs à emprunter les voies publiques, respectivement à valoriser les transports, au-delà de l’offre déjà existante.
1. Comment a germé l’idée de ce « challenge TPF » X Local Impact ?
Pour moi, cela ne devrait pas être une obligation de prendre les transports publics mais un plaisir voire une activité ludique. Raison pour laquelle nous avons souhaité proposer une nouvelle activité autour du système existant, sachant qu’il y a déjà beaucoup d’initiatives dans le domaine des loisirs.
Cette activité devait intégrer l’agglo de Fribourg. En effet, c’est un canal qui a beaucoup souffert de la pandémie et qui mérite d’être mis en avant tout comme les commerçants de la ville. C’est à ce moment-là que nous avons pensé travailler avec des acteurs locaux, avec l’impératif de rapidement trouver cette solution !
2. Pourquoi avez-vous fait appel à Local Impact ?
Au vu du succès de la plateforme des commerçants locaux Kariyon et de l’opération en soutien à la branche gastronomie restÔbistro, je me suis dit que tout cet écosystème existait déjà et qu’il y avait sûrement une solution à développer ensemble. Nous avons discuté avec Local Impact, expliqué que nous voulions proposer une nouvelle activité en ville de Fribourg, intégrant et en valorisant le commerce local.
De leur côté, ils cherchaient à développer leur offre. Nous avons donc imaginé ensemble ce « challenge tpf », qui permettait à nos usagers réguliers de scanner le QR code présent dans les bus de la zone 10, pour cumuler des étoiles et gagner un bon d’achat « kariyon » à faire valoir auprès de n’importe quel commerce de proximité. De plus, grâce à ce challenge, nous avons pu mettre en lien les transports publics et les commerces de proximité, en permettant aux usagers de connaître et de s’ouvrir au travail des producteurs, artisans et commerçants de notre région grâce à l’app « kariyon ».
3. Ce challenge s’est terminé le 18 juillet. Comment s’est-il déroulé pour vous ?
C’est la première fois qu’une entreprise comme la nôtre testait un avantage destiné à ses utilisateurs. Ce n’est pas un avantage pour les abonnées, mais vraiment pour toutes les personnes qui utilisent les transports publics. Ce challenge nous a permis de gagner en visibilité.
4. Qu’est-ce que cela a généré de nouveau pour les tpf ?
La première chose qui a changé est le nombre de personnes qui n’allaient plus à vélo ou à pied, mais qui prenaient le bus pour scanner et obtenir une étoile. Nous voulions aussi générer de l’attention et de l’attractivité, à savoir qu’il y avait quelque chose de nouveau et de ludique avec l’arrivée des scannages.
A l’interne, cela a fait germer l’envie de créer, peut-être un jour, notre propre application.
5. Comment s’est déroulée votre collaboration avec Local Impact ?
Notre collaboration s’est très bien déroulée. Ce n’est pas souvent qu’une idée se concrétise en respectant le budget initial.
6. Une confidence ou une anecdote à nous faire part à ce sujet ?
Nous avions d’abord affiché les QR code dans les bus sous un format très visible, mais pas du tout durable. Personne n’avait anticipé que ces supports n’allaient durer que 48 heures ! Nous avons donc repris de vieux cartons qui ont 50 ans, que tout le monde pensait être obsolètes. Et bien non, ils servent toujours à quelque chose !
6. Comment voyez-vous la suite ?
Pour la suite, nous nous voyons le 15 septembre pour un débriefing et j’ai la volonté de faire une action de ce type-là sur le réseau mobul en fin d’année.